samedi 20 novembre 2010

Hurepoix

Territoire couvert par les vallées de l'Orge, l'Essonne, l'Yvette entre la Beauce et la Brie

vendanges (LPT1938 - 9) - fête (après le pressurage) rabelaisienne où le marguillier, choisi parmi les plus riches vignerons de la paroisse, donne le branle - bas à la procession, après avoir offert le pain bénit pendt la messe. La statue de st Vincent est portée par les 2 plus jeunes valets de vigne de l'année, et, comme la charge est conséquente, le temps chaud et l'allégresse communicative, c'est à qui versera à boire aux jeunes porteurs...jusqu'à ce que ceux - ci titubent sous le fardeau. Parmi la liesse, les assistants détrônent st Vincent, qui ne saurait assister à la fête sans rougir, et l'on installe les 2 porteurs, à sa place, sur le brancard , coiffés d'un bonnet de coton , avec un "roupion" (gland) de laine rouge, et on les emmène jusqu'à la place du village en chantant cette vieille rengaine:
"St Vincent,
Mouille, mouille, mouille,
st Vincent, mouille moi les dents..."
On brûle alors, en gde liesse, un bouquet composé de fleurs des champs de l'année précédente, fané aux pieds de st Vincent, auquel, avec la même pompe un peu goguenarde et débraillée, on rapporte un bouquet nouveau et parfumé pour orner sa statue. Alors le bal commence, jusqu'à l'aube, tandis que les 2 garçons, restés sur leur brancard, le bonnet enfonçé jusqu'aux yeux, dorment du sommeil de l'innocence et de l'ivresse, d'une douce béatitude.